Recruter une assistante.
Trouver celle qui saura satisfaire cette conception bien à moi du travail bien fait et dont la conscience professionnelle n’aura d’autre limite que mon bien être. Polyglotte, elle sera douée pour manier la langue et aussi à l’aise dans les tâches intellectuelles que dans les travaux manuels.Jamais à court d'idées pour évacuer mes tensions accumulées, elle se pliera en quatre pour mettre la main à la "patte", enfin vous voyez... ?
Elle n'aura de cesse d'être à la hauteur de mes exigences et acceptera avec discipline les règles de mon management de forte proximité.
J’en avais fait passer des entretiens d’embauche, j’en avais testé de l’Assistante de Direction, mais aucune n’avait su éveiller mon intérêt. J’avais presque jeté l’éponge au pied de cette belle ambition quand un jour, je l’ai vue assise à travers la vitre sans tain que j’avais faite installer pour observer la salle d'attente depuis mon bureau.
Elle attendait pour un entretien d'embauche après m'avoir été chaudement recommandée par le cabinet J&L Associates.
Avec son joli visage sage malgré des yeux malicieux qui trahissaient l'immense potentiel sur lequel je pourrai capitaliser.
Une tenue impeccable, une bouche professionnelle (j'en étais sûr), des seins généreusement mis en valeur, un rouge léger sur les lèvres.
J’ai appuyé sur l’interphone qui communiquait avec la salle d’attente, j’ai dit: Mademoiselle Zoé, vous pouvez vous lever, Monsieur Jones arrive ! Elle a sursauté, en se levant et en cherchant d'où venait la voix, elle a dit: Ouiiii, c’est moi ! J’ai ajouté: Profitez-en pour faire deux cafés avec la machine à expresso posée sur la table, si vous voulez bien !
La table sur laquelle est posé le percolateur se trouve à moins de 40 cm du sol, si bien qu'à travers la vitre, je l’ai observée se tourner vers la Nespresso et se baisser pour me présenter son plus beau profil. En avalant ma salive, j’ai tout de suite su que c'était Elle que j'allais prendre...